Les Bamilékés sont un peuple d'Afrique centrale venant du Cameroun, dans la région du Grassland (ouest). C'est le plus grand groupe ethnique du pays.
Chefferies supérieures MIFI ou principaux groupements de BAFOUSSAM
BANDJOUN En bamiléké Djo signifie acheter ou acheteur. Ce nom tire son origine de son fondateur qui achetait tout (vivres et esclaves) pour enrichir son peuple.
BANGOU Le vrai nom de ce village tel que ses habitants et ses voisins l’appellent, est Niep.
BAYANGAM (Yonguem) qui a vu les sauterelles les premiers.BAHAM (homme qui presse) et BAWANG (wang) sont des chefferies sœurs.
BAMENDJOU (Mendjo) Petit Ndjo a été appelé ainsi par un prince Baham.
BATIE' Te' : bousculer, pousser : ce groupement est appelé ainsi à cause de ses guerres avec les voisins.
BAFOUSSAM. Bafoussam-ville, fondé en 1926, Bafoussam-village, en bamaliké fù'sap (fù'sâ) -trésor de la tranchée. La terre à côté de la tranchée qui séparait Bamun et Bafoussam actuel était très riche. On appela cette terre, fù 'sap. Les premiers habitants sont venus de Bamun (précisément de la plaine Tikar) comme les Baleng dont ils sont frères.
BAMOUGOUM : A l’origine, ce sont quatre frères de même père qui se sont partagé le terrain. L'un prit une part qui est l’actuel Bameka, l’autre prit une autre part qui est l’actuelle chefferie de Bansoa, le troisième prit une part qui est l'actuelle chefferie de Bamendjou, et le quatrième prit la part qu’il nomma " Bamougoum “.
BAMEKA Meka : Enfant de Ka (car le premier chef s’appelait Ka) qui se promène. Ceux qui se promènent.
BALENGSAM En Bamiléké (Leng sap) - le viseur ou le fort,
Autres villages de la MIFI, du KOUNG KHI et des hauts plateaux : Badeng, Bapi, Baleng et Bangang Fondji, Batoufam, Bandrefam.Bameka, Bangam, Bapa, Boandenkop, Bahouan.
I.GENÈSE DU PEUPLEMENT BAMILÉKÉ
A-ORIGINE ÉGYPTIENNE
La vérité brute sur les origines et l’anthropologie du peuple bamiléké a reposé d’abord sur la tradition orale, résultante de récits étiologiques, historiques, de souvenirs personnels, de commentaires explicatifs, de témoignages, de notes occasionnelles, de proverbes, de l’onomastique (noms de lieux et de personnes), de chansons populaires, de codes et symboles, et d’assertions et autres informations d’ordre généalogique et dynastique.
Une vérité brute qui sera confirmée par la rencontre des Baladis et des écrits les concernant, ainsi que par le parcours d’une partie de la probable trajectoire des Bamilékés depuis l’Égypte jusqu’au pays Tikar. Mais avant, les travaux et réflexions de l’égyptologue Moustapha Gadalla, notamment, ont permis de corroborer le lien entre Baladis d’Égypte et Bamilékés.
En outre, des rapprochements linguistiques ont étayé la thèse de la littérature orale sur la trajectoire des Bamilékés au cours de leurs mouvements migratoires depuis les berges du Nil [1].
Les Bamilékés seraient donc partis de l'Égypte médiévale au IXe siècle de notre ère. Ils arrivent en région Tikar vers le milieu du XIIe siècle, avant de se diviser, vers 1360, à la mort de leur dernier souverain unique, le roi Ndéh.
Yendé, premier prince, va refuser le trône et traverser le Noun pour fonder Bafoussam. Sa sœur ira vers la région de Banso [2]. Deux décennies plus tard, Ncharé, le cadet, descendra dans la plaine du Noun, pour fonder le pays Bamoun. De Bafoussam naîtront quasiment tous les autres groupements bamilékés, entre le XVe siècle et le XXe siècle (Bansoa est né en 1910 à la suite de l'exil forcé de Fo Taghe de Bafoussam) [3].
D’autres sources indiquent que les Bamilékés parlaient une langue unique, le bamiléké, jusqu'à leur démembrement au milieu du XIVe siècle, à la mort de leur souverain. Du bamiléké naîtront le bamiléké-bafoussam et le bamoun.
Le bamoun se ramifiera en une vingtaine de sous-variantes dialectales, avant de se voir unifié par le sultan Njoya au début du XXe siècle.
Le bamiléké-bafoussam continuera à se ramifier pour donner naissance, au fil du temps, à des dizaines de variantes dialectales, elles-mêmes possédant des sous-variantes plus ou moins négligeables.
Le bamiléké-bafoussam est donc la langue-mère des autres dialectes bamiléké, hormis le bamoun. Ainsi, les Bamilékés sont les frères du groupe des Bamouns qui ont décidé de traverser la rivière du NUN, en dépit de leur connaissance du mythe de l'Égypte antique qui disait que « l'eau de couleur noire apporte le chaos, les malheurs, la malchance ».
Plusieurs faits indiquent qu'ils ont malgré tout traversé cette rivière à l'eau noire car ils ne voulaient pas être rattrapés par les musulmans.
Contrairement aux Bamouns, qui s'identifient au Dieu Amon, les Bamilékés s'identifient par leur origine, celle de la Haute Égypte antique.
La signification figurative des Bamilékés est la suivante : descendants des anciens Égyptiens.
Le mot « Bamiléké » est une appellation moderne, pour faciliter la lecture dans les langues occidentales. BA' Mieh Lah Ke' est l'appellation la plus proche de la prononciation originale gutturale [4].
Quant à la signification littérale du mot « Bamiléké » son par son, elle est la suivante : BA' : les, ceux de… (pour designer l'origine géographique de quelqu'un)Mieh : les frères Lah : le pays, la région Ke' : haut, le haut, ce qui est en haut d'un endroit, une région, d'une terre. Haut en parlant d'un pays ou d'une région en Afrique, il s'agit de la Haute Egypte.
Rappelons que les Égyptiens anciens n'appelaient pas leur pays « Égypte ». Ils appelaient leur pays, « Haut pays » et « Bas-Pays » ou Kemet pour les égyptologues modernes.
Nous sommes fondés à penser, à travers le bamiléké, que l'on peut dire que Khe'Mieh = KEMET. Cela impliquerait donc que KEMET veut dire : Les frères du Haut Pays, ou les frères de la région haute, renvoyant à la Haute Égypte. Le haut chez les égyptiens anciens était le bas (dans l'entendement actuel), donc le Sud, et le bas désignait le haut. On sait qu'ils ont toujours désignés le Sud comme le point cardinal originel de toute leur culture et source. La signification actuelle de Kemet voulant dire : « le pays des Noirs, ou le pays de ceux qui sont noirs, brûlés ». KEMET avec pour signification « les frères du haut pays ou les frères de la Haute région, Haute Egypte, correspond mieux à l'esprit et au mode de pensée des anciens Égyptiens. Un mot égyptien ancien comme un mot africain possédant plusieurs significations, donc la graphie ou son « Khe » a plusieurs significations et interprétations selon le contexte.
Khe veut dire aussi en bamiléké : brûlé, noircir, noir, etc. [5]. Deux hypothèses différentes, datant de l'époque de la colonisation du Cameroun, expliquent, une fois de plus, l'origine de ce nom.
Selon la première explication, un interprète douala serait à l'origine du mot « bamiléké ». Ce mot viendrait du terme « Baboté Ba leké », qui signifierait « les porteurs de masque au visage ».
Selon la seconde explication, le mot « bamiléké » viendrait de l'expression de la langue Foto (région de Dschang) « Pe me leke » qui signifie « les habitants des montagnes et des ravins ». C'est cette dernière qui est le plus souvent retenue.
Les Bamilékés forment une communauté basée dans la région camerounaise de l'Ouest et parlent des langues semi-bantoues plus ou moins proches les unes des autres (dont le yemba, le ghomala’, le fe’fe’ et le medumba) [6] .
Ils représentent environ 20 % de la population du Cameroun. Comme mentionné plus haut, les langues bamilékés présentent plusieurs similitudes avec la langue de l'Égypte pharaonique.
Les toitures des chefferies bamilékés sont obligatoirement en structure pyramidale [7]. Les Bamilékés sont particulièrement impliqués dans la vie économique du Cameroun et ont émigré en masse vers les deux grandes villes camerounaises Douala et Yaoundé.
http://www.nofi.fr/categories/99-peuples-et-cultures/articles/899-les-bamilekes#.VDfUPGeSzbQ